Pilule, stérilet, préservatif, patch… Comment s’y retrouver dans l’offre très (trop) vaste des contraceptifs et trouvez la contraception qui vous convient vraiment ?
La contraception regroupe tous les moyens temporaires et réversibles pour éviter une grossesse. Différents types de contraceptifs existent :
- ceux qui bloquent l’ovulation comme la pilule, l’anneau vaginal ou le patch contraceptif,
- un moyens qui empêche la rencontre des spermatozoïdes avec l’ovule, comme le préservatif, le diaphragme ou les spermicides,
- Et ceux qui empêchent la nidation de l’œuf, comme le stérilet.
Les contraceptifs avec hormones
Les principaux moyens de contraceptions hormonaux sont la pilule, l’anneau vaginal, le patch et l’implant sous-cutané sans oublier le dispositif intra-utérin. La pilule peut combiner l’effet de deux hormones, plus ou moins dosées selon les comprimés : les oestrogènes et la progestérone. Il existe aussi des pilules, appelées progestatives, qui ne contiennent que la progestérone. Elles ont dans les deux cas pour effet de bloquer le processus d’ovulation et d’empêcher la grossesse.
1.La pilule
La plupart des pilules associent deux types d’hormones, identiques à celles produites par la femme : l’œstrogène et la progestérone, hormones participant au cycle de la femme. Les différentes marques de pilules contiennent des quantités différentes d’œstrogènes et de progestatifs. La pilule est prescrite par un médecin ou un gynécologue, sauf dans certaines situations, lors d’une contraception d’urgence par exemple.
2. Sterillet DIU
Le dispositif intra-utérin (plus communément appelé DIU, ou SIU pour « système intra-utérin » et longtemps nommé stérilet – on ne devrait plus l’appeler ainsi car le DIU ne rend pas du tout stérile) est un moyen de contraception qu’un professionnel de santé insère dans l’utérus de la femme. Il en existe deux sortes : le DIU au cuivre et le DIU hormonal.
3. Implant contraceptif
L’implant est un petit bâtonnet souple et cylindrique, en plastique, de 4 cm de long et 2 mm de diamètre. Une fois mis en place, l’implant est quasi invisible et ne se sent absolument pas. Quel est son mode d’action ? « L’implant contraceptif est un micro-progestatif qui délivre en continu une hormone féminine (étonogestrel) diffusée directement dans le sang, supprimant ainsi le cycle menstruel et l’ovulation. Il ne contient pas d’œstrogènes, contrairement à la pilule ou au patch contraceptif », explique le Dr Claude-Isabelle Blanchet, gynécologue à Paris. L’implant contraceptif est efficace à 99,9 % (le 0.1 % restant est dû aux cas rarissimes de mauvaises manipulations lors de la pose) et ce, pendant 3 ans au maximum.
4. Patch contraceptif
Alternative moins contraignante que la pilule, le patch contraceptif (aussi appelé « timbre contraceptif ») est pratique et simple d’utilisation, particulièrement pour les femmes qui ont tendance à multiplier les oublis de pilule. Ce timbre de moins de 5 cm, ovale ou carré, se colle directement sur la peau, se change toutes les semaines. Il contient un progestatif et un œstrogène de synthèse. Ainsi, il assure ainsi la protection contraceptive de la femme qui le porte.
5. l’anneau contraceptif
A l’inverse, les contraceptifs mécaniques ne contiennent pas d’hormones. Il s’agit Dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre (ou stérilet au cuivre) ou de méthodes barrières, moins efficaces : le préservatif, masculin ou féminin, qui présente aussi l’avantage de protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST), le diaphragme et la cape cervicale.
Les contraceptifs sans hormones et méthodes naturelles
L’utilisation des préservatifs masculins ou féminins (seuls modes de contraception qui protègent contre le VIH-sida et les IST), l’usage de spermicides en crèmes d’ovules, éponges ou comprimés vaginaux ou encore la mise en place d’un dispositif Intra-Utérin au cuivre (anciennement appelé « stérilet ») sont des méthodes contraceptives non hormonales. La cape cervicale et le diaphragme peuvent être utilisés en complément de spermicides pour augmenter leur efficacité de protection.
La contraception d’urgence :
La pilule du lendemain agit principalement en retardant l’ovulation. Il s’agit d’une méthode de rattrapage exceptionnelle permettant d’éviter une grossesse non désirée en cas de rapport non ou mal protégé. Ce n’est en aucun cas une pilule abortive : elle ne peut donc pas déclencher d’avortement puisqu’elle n’est plus efficace si la fécondation a déjà eu lieu. Elle est délivrée sous forme d’un comprimé unique, qui doit être pris au plus tôt après le rapport avec un verre d’eau. Il existe deux types de pilule du lendemain :
- au lévonorgestrel (Levonorgestrel Biogaran, NorLevo) : à prendre jusqu’à 72 heures (3 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé.
- à l’ulipristal acétate (EllaOne) : à prendre jusqu’à 120 heures (5 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé. Elle est communément appelée « la pilule du surlendemain ».
Bien qu’efficace à 95 % si vous la prenez dans les 24 heures (son efficacité chute à 85 % le deuxième jour et à 58 % entre 48 à 72 heures) après le rapport à risque, la pilule du lendemain n’assure pas une protection optimale. Seul un test de grossesse vous permettra d’infirmer ou non le doute d’une éventuelle grossesse. Il est donc conseillé de faire un test de grossesse dans les trois semaines qui suivent la date du rapport non ou mal protégé.
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