Marie Pernez
Les tensions survenues le week-end dernier à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, lors des rassemblements contre les mégabassines ont fait deux victimes graves. Deux hommes sont actuellement dans le coma, et l’un d’eux, prénommé Serge, est toujours en danger de mort. La version des faits est très controversée, et des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont dénoncé des entraves aux secours par les forces de l’ordre.
Les accusations de la Ligue des droits de l’Homme
Selon la LDH, les forces de l’ordre auraient empêché l’intervention du Samu pour secourir Serge, en état d’urgence vitale, en donnant l’ordre de ne pas le faire. Dans un enregistrement rendu public par Franceinfo, un employé du Samu explique que le commandement a ordonné de ne pas envoyer de moyens Smur ou d’hélico. Des élus et des observateurs de la LDH présents sur les lieux ont également dénoncé plusieurs cas d’entraves à l’intervention des secours par les forces de l’ordre.
La réponse du patron des gendarmes
Face à ces accusations, le général Rodriguez, patron des gendarmes, a jugé « ahurissant » de penser que des gendarmes s’opposeraient à des secours. Il a affirmé que ses hommes disposaient de trois équipes médicales sur place, et qu’un médecin de la gendarmerie était intervenu avec son infirmier sur l’une des deux victimes, mais qu’ils avaient été « caillassés ». Il a également précisé qu’il ne savait pas ce qu’il s’était passé concrètement, ni si les deux blessés graves étaient des casseurs ou des manifestants, et que l’enquête permettrait de le déterminer.
« Considérer que des gendarmes vont s’opposer à des secours, c’est même plus qu’indécent », a déclaré le général Rodriguez sur France Info. Le directeur général de la gendarmerie nationale a également expliqué que ses hommes disposaient sur place de « trois équipes médicales ». « Un médecin de la gendarmerie est intervenu avec son infirmier justement sur l’une des deux victimes. Ils ont été caillassés », a-t-il souligné.
La polémique continue
La version des faits est donc très controversée, et la polémique continue à enfler. Les élus et les observateurs de la LDH maintiennent leurs accusations, et plusieurs personnalités politiques ont demandé des explications. Le député Raphaël Glucksmann a ainsi dénoncé sur Twitter « une république bananière où les forces de l’ordre s’arrogent le droit d’empêcher le Samu d’intervenir ». Le député François Ruffin a quant à lui réclamé une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur ces événements.
Dans tous les cas, ces événements soulèvent des questions sur la liberté de manifester, sur l’utilisation de la force par les forces de l’ordre, et sur l’indépendance du Samu vis-à-vis des autorités policières. L’enquête en cours permettra peut-être de faire la lumière sur ces événements et de tirer les enseignements nécessaires pour éviter de tels drames à l’avenir. En attendant, le débat continue à faire rage et la tension reste palpable dans la région.
L’enquête est en cours
Pour l’instant, il est difficile de dire avec certitude ce qui s’est réellement passé lors des affrontements de Sainte-Soline. Les deux hommes blessés se trouvent encore dans le coma, et l’enquête en cours devra déterminer les circonstances exactes de leurs blessures. Les témoignages des observateurs de la LDH et des élus présents sur les lieux sont à prendre en compte, mais il est également important d’entendre le point de vue des forces de l’ordre et des autorités compétentes. En tout état de cause, il est important que les blessés soient pris en charge et soignés dans les meilleurs délais, sans que leur état de santé soit mis en danger par des considérations politiques ou idéologiques.
En somme, les affrontements de Sainte-Soline ont suscité une vive émotion et de nombreuses réactions, tant de la part des autorités que de la société civile. Les accusations d’entrave aux secours sont particulièrement graves, et il est essentiel que la vérité soit établie dans cette affaire. Les enquêtes en cours devront permettre de déterminer les circonstances exactes des événements et de faire toute la lumière sur les allégations d’entrave aux secours.
Dans tous les cas, il est essentiel de rappeler que la sécurité et la santé des citoyens doivent toujours primer, même dans les situations les plus tendues. Espérons que cet incident servira de leçon et que des mesures seront prises pour garantir que de tels événements ne se reproduisent plus à l’avenir.
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