Marie Pernez
Actualités – Alors que l’inflation grignote le pouvoir d’achat des ménages français, certains produits d’épargne se révèlent plus protecteurs que d’autres. Le Livret d’épargne populaire (LEP) en fait partie.
Dédié aux ménages modestes, ce livret offre actuellement un taux d’intérêt de 6%, soit le double de celui du populaire Livret A. La Banque de France encourage vivement les Français à souscrire un LEP, et ses efforts portent déjà leurs fruits. Le nombre de détenteurs de LEP a augmenté de 1,3 million depuis fin 2021, atteignant 9,6 millions de titulaires à la fin du mois de juin.
Une popularité grandissante pour le Livret d’épargne populaire
Alors que le LEP était méconnu il y a peu, la conjoncture d’inflation a attiré l’attention des épargnants sur ce placement avantageux. La Banque de France, satisfaite de cette progression, ne compte pas s’arrêter là.
Elle vise un objectif ambitieux : atteindre les 12,5 millions de détenteurs de LEP d’ici l’année prochaine, soit environ 2/3 des ménages éligibles. Pour ce faire, la Banque de France prévoit deux mesures d’ici l’automne.
Un taux d’intérêt exceptionnel à 6%
Actuellement fixé en fonction de l’inflation, le taux d’intérêt du LEP va bénéficier d’une mesure exceptionnelle. Il passera à 6%, alors qu’il ne devrait pas dépasser les 5,6%. Cette augmentation avantageuse pour les épargnants contraste avec le taux stagnant du Livret A, maintenu à 3% pour ne pas pénaliser le financement du logement social.
Un plafond revu à la hausse
Autre avantage pour les titulaires de LEP : le plafond de dépôt passera de 7 600 euros à 10 000 euros. Cette hausse offre davantage de possibilités d’épargne aux détenteurs de ce produit financier.
« La moitié des gens éligible à ce produit possède un livret A, mais pas de LEP. Ce n’est pas logique compte tenu des niveaux de rémunération de ces deux livrets… Ce placement souffre d’un manque de notoriété. Il faut que l’on y remédie, avec la mobilisation des banques », a pointé François Villeroy de Galhau.
Il faut savoir aussi que les conseillers bancaires en lien avec l’administration fiscale peuvent indiquer directement à leurs clients s’ils peuvent prétendre à un LEP. La DGFIP a également envoyé un courrier aux contribuables éligibles au LEP pour les en avertir.
Promouvoir le LEP : un enjeu de communication
Malgré ses nombreux atouts, le LEP souffre d’un manque de notoriété auprès du public. Beaucoup de personnes éligibles possèdent un Livret A sans avoir connaissance du LEP et de ses avantages. Pour pallier cette méconnaissance, la Banque de France compte sur la mobilisation des banques pour accentuer la communication autour de ce placement.
Les conseillers bancaires en relation avec l’administration fiscale auront pour mission d’informer leurs clients de leur éligibilité au LEP. Par ailleurs, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) envoie également des courriers aux contribuables concernés pour les avertir de cette opportunité d’épargne.
En résumé, le Livret d’épargne populaire (LEP) se présente comme un produit financier attractif pour se prémunir de l’inflation. Son taux d’intérêt avantageux à 6% et le relèvement du plafond à 10 000 euros sont autant de raisons qui incitent la Banque de France à promouvoir ce placement auprès des ménages modestes. Une mesure bienvenue pour protéger les épargnants et stimuler leur intérêt pour ce livret peu connu jusqu’à présent.
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