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Hausse des prix de l’alcool et baisse des produits alimentaires ? Une mesure controversée à l’étude

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Actualités – Une mesure concernant les prix de l’alcool et des produits alimentaires commence à faire parler d’elle. 

En effet, le ministère de l’Économie a confirmé que l’idée d’une hausse des prix de l’alcool et d’une baisse des produits alimentaires est « actuellement sur la table des négociations ». Cette proposition devrait être examinée en septembre prochain lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale pour l’année 2024 au Parlement. Selon Bercy, la hausse envisagée pour l’alcool ne devrait être que de « quelques centimes ».

Hausse des prix de l’alcool : Une mesure « comportementale »

Cette idée de taxation, dite « comportementale », a été suggérée par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. Elle consisterait à indexer les droits d’accises sur l’inflation de l’année précédente (N-1) au lieu de l’évolution des prix de l’année N-2, comme c’est le cas actuellement. 

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Les droits d’accises sont des impôts indirects sur la consommation qui s’appliquent aux boissons alcoolisées, au pétrole et au tabac, en plus de la TVA à 20 %. Ces droits varient en fonction du type de produit et du degré d’alcool.

Inquiétudes chez les professionnels du secteur

Cette mesure a suscité des inquiétudes chez les professionnels du secteur de l’alcool, qui estiment que la hausse des prix pourrait être bien plus importante que ce que prévoit le gouvernement. 

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La Fédération française des spiritueux prévoit une hausse de 10 % sur un prix moyen de 19 euros pour un litre d’alcool, ce qui équivaudrait à une augmentation de 1,17 euro. Ils craignent ainsi que cette mesure n’affecte davantage les consommateurs, en particulier les classes moyennes et populaires.

Un besoin de financement

Le gouvernement recherche actuellement des solutions pour financer ses projets et affronter les défis économiques de l’année 2024. La mise en place de cette mesure permettrait de dégager environ une dizaine de milliards d’euros. 

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Néanmoins, certains députés de l’opposition expriment leur désaccord et dénoncent le fait que le gouvernement cherche à puiser dans les poches des classes moyennes et populaires pour trouver cette somme. Le débat est ouvert, et le ministre de la Santé, François Braun, souligne que toutes les options sont étudiées pour trouver la meilleure solution possible.

« Le gouvernement cherche une dizaine de milliards d’euros pour 2024 et pour ça, il est prêt à taper dans les poches des classes moyennes et des classes populaires », a taclé ce mercredi Fabien Roussel sur RMC. « Comme tous les ans, tout est sur la table, pour qu’on puisse en discuter » et voir ensuite la meilleure option à proposer, a argué de son côté le ministre de la Santé François Braun, au micro de BFM-RMC ce jeudi.

En somme, la proposition de hausse des prix de l’alcool et de baisse des produits alimentaires est en cours de discussion et sera examinée en septembre lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale pour 2024. Si le gouvernement espère ainsi obtenir des ressources supplémentaires pour financer ses projets, cette mesure suscite des inquiétudes chez les professionnels du secteur de l’alcool. 

L’issue du débat reste incertaine, mais le gouvernement se montre ouvert à l’échange pour trouver la meilleure approche pour cette taxation « comportementale ». Affaire à suivre donc lors des discussions parlementaires à venir.

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Marie Pernez

Rédactrice web depuis plus de 7 ans
Rigoureuse et passionnée par l'écriture
Contact : marie.pernez@salonfeminin.fr