Ce mardi 28 mars, plusieurs secteurs ont connu des perturbations en France, notamment dans les transports, les universités et la gestion des déchets. Ces mobilisations contre la réforme des retraites continuent de perturber la vie quotidienne des citoyens et de susciter des inquiétudes quant à leur résolution. Voici un récapitulatif des perturbations de ce mardi.
Les transports en commun fortement perturbés en France
Dans les transports, les usagers ont été confrontés à des perturbations importantes dans les trains et les métros. La SNCF a annoncé que seulement 1 TGV sur 3 et 2 TER sur 5 circulaient sur le territoire. Les perturbations ont également touché le trafic international, notamment avec la suspension de certains trains à destination de l’Espagne et de l’Italie. En région parisienne, la RATP a annoncé que seules les lignes 1, 14 et Orlyval fonctionnaient normalement, tandis que les autres lignes étaient perturbées à des degrés divers.
Les universités et établissements scolaires impactés
Dans le domaine universitaire, plusieurs universités ont été touchées par les manifestations des étudiants et des personnels en grève. Les principales revendications portent sur le manque de moyens alloués à l’enseignement supérieur et sur la réforme de l’assurance chômage qui pénaliserait les étudiants en fin d’études. Plusieurs blocages ont eu lieu dans les universités de Paris, Toulouse, Montpellier et Lille, entraînant l’annulation de certains cours et examens.
En ce qui concerne la gestion des déchets, plusieurs villes ont été touchées par des grèves des agents de collecte. À Marseille, par exemple, les ordures s’accumulaient dans les rues depuis plusieurs jours en raison d’un mouvement de grève qui a débuté il y a une semaine. Les grévistes réclament une meilleure rémunération et de meilleures conditions de travail.
Transport aérien perturbé
Mardi matin, les contrôleurs aériens étaient en grève, ce qui a entraîné l’arrêt du trafic aérien aux aéroports de Montpellier et Quimper, selon la DGAC. Montpellier-Méditerranée a rouvert à 9 h, mais Quimper-Pluguffan restera fermé jusqu’à 14 h, ce qui entraîne des retards. Les compagnies aériennes ont également été priées d’annuler préventivement environ 20 % de leurs vols à Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux les mardi et mercredi, ainsi que jeudi (Orly, Marseille, Toulouse) et vendredi (Orly, Lyon, Marseille, Toulouse).
Les arrêts de travail des contrôleurs aériens ont également touché les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA), qui gèrent le trafic aérien dans l’espace aérien français, entraînant des retards pour l’ensemble du trafic européen. Les aéronefs qui ont traversé les zones gérées par les CRNA de Marseille et de Reims ont subi des retards élevés, soit supérieurs à 45 minutes, selon Eurocontrol.
Ports bloqués
En effet, les mouvements de grève ont également paralysé plusieurs ports maritimes, dont Brest, Boulogne-sur-Mer et Le Havre. À Paris, les manifestants pour la réforme des retraites se sont rassemblés à la Place de la République. À Rennes, environ 400 personnes ont perturbé la circulation sur le périphérique, entraînant 45 km de bouchon.
La circulation était également extrêmement perturbée à Nantes en raison d’actions de protestataires sur le périphérique. Dans d’autres villes telles que Caen et Chalon-sur-Saône, les manifestants ont coupé ou ralenti la circulation.
Carburants manquants
Selon les données analysées par Fig Data, 16,3 % des stations-service en France étaient à court d’essence (SP98, SP95, E10) ou de diesel lundi à 13 h. Au total, 52 départements ont enregistré au moins 10 % de stations en rupture partielle ou totale. Les perturbations résultent des mouvements de grève dans les raffineries. La raffinerie de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) chez TotalEnergies est à l’arrêt et la grève se poursuivra jusqu’à jeudi.
Les expéditions sont également interrompues à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) et à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), tandis que la raffinerie de Feyzin (Rhône) fonctionne avec un débit réduit. La raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) chez Esso-ExxonMobil est à l’arrêt et les expéditions sont bloquées, tandis que la raffinerie PetroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) est également à l’arrêt et ses expéditions sont bloquées.
Ces perturbations ont suscité de vives réactions de la part des usagers et des responsables politiques. Certains ont dénoncé le manque de préparation des autorités face à ces mouvements de grève, tandis que d’autres ont appelé au dialogue pour résoudre les conflits.
Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un plan d’urgence pour faire face aux perturbations, notamment dans les transports. Ce plan prévoit la réquisition de certains agents de la SNCF pour assurer la circulation des trains, ainsi que l’ouverture de certaines routes nationales pour faciliter le déplacement des usagers.
En résumé, la France est actuellement confrontée à plusieurs mouvements sociaux simultanément, affectant différents secteurs et services du pays. Les grèves des transports, des ports, des raffineries et des aéroports ont entraîné des perturbations importantes dans la vie quotidienne des Français, avec des annulations de vols et de trains, des blocages de ports et de routes, ainsi que des pénuries de carburant dans de nombreux départements. La situation est donc tendue, avec des conséquences économiques et sociales importantes pour les citoyens et les entreprises.
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