Le vendredi 31 mars, l’émission Touche pas à mon poste (TPMP), présentée par Cyril Hanouna a été le théâtre d’un événement particulièrement choquant. En effet, trois hommes et une femme se sont présentés encagoulés, la voix modifiée et un brassard de police au bras, comme étant des agents de la Brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M).
Cette unité de policiers à moto est actuellement sous le feu des critiques, accusée de violences sur des manifestants contre la réforme des retraites. Les propos tenus par ces individus ont soulevé l’indignation, et une enquête préliminaire a été ouverte à Nanterre (Hauts-de-Seine) après un signalement de la préfecture de police de Paris.
Aucun des individus ne serait membre de la Brav-M
Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Le parquet de Nanterre a indiqué que les personnes présentées à tort comme des policiers de la Brav-M sur le plateau de TPMP ont jeté le discrédit sur cette unité de police.
Le préfet de police, Laurent Nuñez, a également dénoncé le comportement de ces individus en affirmant que « les premiers éléments en possession » de ses services laissaient « à penser que ces personnes n’appartiennent pas à la Brav-M ».
Selon des sources concordantes obtenues par l’AFP, aucun des individus présentés sur le plateau de TPMP n’est membre de la Brav-M. En effet, Cédric, qui s’est présenté comme leur porte-parole, a été révoqué de la police nationale en décembre 2022, ce qui a été confirmé par le préfet de police. Ces personnes ont donc agi illégalement en se faisant passer pour des agents de police.
Une enquête administrative menée par la police des polices
La présence de ces individus sur le plateau de TPMP a suscité de vives réactions, car la Brav-M est actuellement sous le feu des critiques pour des accusations de violences sur des manifestants contre la réforme des retraites. Invité de l’émission diffusée sur C8 lundi dernier, Laurent Nuñez avait également indiqué avoir saisi la justice après la séquence, et qu’une enquête administrative était menée par l’IGPN, la police des polices.
« Il y a une enquête administrative en cours », menée par l’IGPN, la police des polices, a déclaré Laurent Nuñez. « Il y aura probablement une enquête judiciaire qui sera ouverte », a-t-il ajouté, en rappelant avoir saisi la justice après la séquence.« Quand un fonctionnaire qui a été révoqué parle au nom de la Brav-M, pour moi, c’est un problème », a précisé le préfet Nuñez.
Ces événements ont également suscité une large réaction sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur colère et leur indignation face à cette intervention sur le plateau de TPMP. Cette affaire souligne l’importance du respect des institutions et des forces de l’ordre, ainsi que la nécessité de ne pas banaliser ou de ridiculiser le travail des agents de police, dont le rôle est primordial dans notre société.
En somme, cette affaire doit être prise au sérieux, car elle met en évidence la gravité de l’utilisation abusive de l’identité d’une unité de police, en l’occurrence la Brav-M, pour des fins personnelles ou de divertissement. Les autorités compétentes doivent donc veiller à ce que de telles situations ne se reproduisent pas, afin de préserver la crédibilité des forces de l’ordre et le respect dû à leur travail.
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