Actualités –La nomination d’une Américaine à un poste clé de la Commission européenne chargé de la régulation des géants américains de la tech a suscité une vive réaction en France. Le gouvernement français a demandé à Bruxelles de revoir ce choix, estimant que cela remettait en cause l’indépendance et l’éthique de la régulation du numérique en Europe.
En effet, Fiona Scott Morton, professeur d’économie à l’université de Yale et ancienne cadre de l’administration Obama, a été choisie comme nouvelle économiste en chef à la Direction générale de la concurrence de la Commission.
Une nomination contestée en France
La nomination de Fiona Scott Morton a été vivement critiquée en France, notamment en raison de ses anciennes fonctions au sein du ministère américain de la Justice et de ses liens avec des grandes entreprises technologiques telles qu’Amazon, Apple et Microsoft.
Des élus de tous bords politiques ont exprimé leur étonnement et ont demandé à la Commission de reconsidérer ce choix. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a réagi sur Twitter en soulignant l’importance de la régulation du numérique et en appelant à une réévaluation de la nomination.
Une controverse éthique et politique
La nomination de Fiona Scott Morton intervient à un moment crucial où l’Union européenne doit mettre en place de nouvelles législations pour réguler les géants du numérique. Cette nomination a été perçue comme un geste inapproprié et a soulevé des questions sur d’éventuels conflits d’intérêts.
Des eurodéputés conservateurs et écologistes ont vivement critiqué ce choix et ont appelé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, à annuler cette nomination jugée contraire à l’éthique. Certains responsables au sein de la Commission se sont également interrogés sur les raisons de cette décision et ont exprimé leur mécontentement en privé.
La défense de la Commission européenne
La Commission européenne a répondu aux critiques en soulignant que Fiona Scott Morton occupera un rôle de conseillère économique auprès de la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager et qu’elle ne sera pas impliquée dans des dossiers sur lesquels elle a travaillé précédemment.
La Commission a également affirmé avoir examiné attentivement d’éventuels conflits d’intérêts avant de procéder à la nomination. Néanmoins, cette réponse n’a pas apaisé les préoccupations et la controverse continue de susciter des interrogations quant à l’indépendance et à l’équité de la régulation du numérique en Europe.
Une nomination qui remet en question la régulation du numérique
La nomination de Fiona Scott Morton à ce poste clé de la Commission européenne chargé de la régulation des géants de la tech américains soulève des inquiétudes quant à l’indépendance et à l’efficacité de la régulation du numérique en Europe. Certains estiment que cette décision favorise les intérêts américains au détriment de ceux de l’Union européenne.
L’UE doit maintenant faire face à une situation délicate et trouver un moyen de restaurer la confiance dans son processus de nomination et de renforcer la régulation du numérique pour faire face aux défis posés par les grandes entreprises technologiques.
La France et d’autres pays européens continueront de suivre de près cette situation et de demander des clarifications à la Commission européenne. La régulation du numérique est un enjeu majeur pour l’avenir de l’Europe et nécessite une approche transparente et équilibrée pour garantir la protection des droits des consommateurs, la concurrence équitable et le respect de l’éthique dans ce domaine en constante évolution.
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