Le géant suisse de l’alimentation, Nestlé, a annoncé la fermeture de son usine Buitoni de Caudry un an après le scandale des pizzas contaminées, laissant plus de cent employés sans emploi.
Nestlé ferme l’usine Buitoni de Caudry :les employés affectés
En effet, le groupe Nestlé a annoncé ce jeudi la fermeture définitive de l’usine Buitoni de Caudry. Les grilles de l’usine en question ont été recouvertes de croix noires avec le nom de chacun des employés, sa date d’embauche et le 30 mars 2023 comme fin symbolique.
Les lieux ont également été en partie recouverts d’une épaisse fumée noire de pneus brûlés, visible à des kilomètres à la ronde. Les employés ont exprimé leur désespoir face à la situation, certains ayant travaillé à l’usine pendant des décennies. Certains ont souligné que la fermeture de l’usine signifie non seulement la perte d’un emploi, mais également la perte d’une famille.
Scandale des pizzas contaminées : impact sur la région
La fermeture de l’usine Buitoni de Caudry a également un impact sur la région, car elle laisse plus de cent personnes sans emploi. Les délégués syndicaux ont souligné la difficulté pour les salariés de plus de 50 ans de retrouver du travail dans la région, tandis que la réputation de l’usine ne facilite pas leur recherche d’emploi. La fermeture de l’usine Buitoni de Caudry pourrait également avoir un impact sur l’ensemble de l’économie de la région.
Les raisons de la fermeture
L’usine Buitoni de Caudry a été mise en cause dans l’affaire des pizzas contaminées, ce qui a conduit à sa fermeture temporaire en mars dernier. Nestlé a annoncé que la chute des ventes était la raison de la suspension de l’activité du site, mais l’affaire des pizzas contaminées a sans aucun doute joué un rôle dans la décision finale de fermer l’usine. Pour rappel, le site a produit les pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch’Up, qui auraient provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli.
Une information judiciaire est ouverte depuis mai dernier à Paris pour homicide involontaire dans le cas de 2 victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire. Nestlé France a évoqué une « contamination de la farine » comme explication « la plus probable » de la présence de la bactérie sur ses pizzas, mais d’autres causes possibles ont été évoquées, notamment la présence de rongeurs et le manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication dans l’usine.
« Toutes les options sont sur la table » pour l’avenir du site, « mais notre enjeu majeur, c’est d’agir en responsabilité vis-à-vis de nos collaborateurs », avait déclaré, énigmatique, une porte-parole de Nestlé France à l’AFP mi-mars.
Pour les employés, la fermeture de l’usine Buitoni est un coup dur, qui a des répercussions sur leur vie personnelle et professionnelle. Les manifestants déplorent le fait que leur entreprise soit sacrifiée sur l’autel des profits, et appellent les pouvoirs publics à intervenir pour sauver leurs emplois. La situation est d’autant plus difficile à accepter pour eux qu’ils se sentent injustement associés à l’affaire de contamination, alors qu’ils n’y sont pour rien.
Pour résumer, la fermeture de l’usine Buitoni de Caudry a des conséquences dramatiques pour les employés, qui se retrouvent sans emploi dans une région où les perspectives d’avenir sont limitées. Cette affaire rappelle l’importance de la sécurité alimentaire et de la responsabilité des entreprises dans ce domaine, ainsi que l’importance de protéger les droits des travailleurs. Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures pour soutenir les employés de Buitoni et leur offrir des perspectives d’avenir, tout en veillant à ce que des scandales similaires ne se reproduisent pas à l’avenir.
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