La France devrait connaître une hausse des prix du diesel au cours de la semaine, conséquence directe de la décision prise par huit pays de l’Opep, dont l’Arabie Saoudite, de réduire leur production de pétrole.
En effet, le marché de l’or noir a toujours été très volatile. Les prix du pétrole brut fluctuent en fonction de la demande et de l’offre sur le marché mondial. Lorsque l’offre diminue, les prix du pétrole augmentent et vice versa.
Dans ce sens, les pays membres de l’Opep ont annoncé, le dimanche 2 avril 2023, leur volonté de limiter leur production de pétrole à 1,1 million de barils par jour dès le mois de mai prochain et jusqu’à la fin de l’année. Cette décision devrait avoir pour effet immédiat une augmentation des prix du diesel en France, comme l’a rapporté actu.fr.
Une diminution de la production de pétrole
Environ 1,6 million de barils ne seront plus produits quotidiennement, d’autant plus que la Russie a annoncé maintenir une baisse de sa production de 500 000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année.
Les conséquences de ces décisions ont déjà eu pour effet de faire monter le prix du baril de Brent, qui est la référence européenne, de 6 % lundi 3 avril. Le prix du baril est ainsi passé à plus de 84 dollars (contre environ 82 dollars depuis le début 2023).
Augmentation des prix du gazole
D’après le président de l’Ufip Énergies et Mobilités, Olivier Gantois, le prix du diesel devrait augmenter de 3 à 4 centimes d’euros par litre en France dès cette semaine. Cette hausse devrait concerner tous les distributeurs, qui se fournissent sur le marché de Rotterdam. En revanche, l’essence devrait rester stable à près de 2 € le litre, selon les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique.
« Le prix du diesel sur le marché de Rotterdam devrait augmenter de 3, voire 4 centimes du litre. C’est sur ce marché que se fournissent les distributeurs français. Dès cette semaine, on devrait donc rapidement voir la répercussion sur les prix à la pompe », a expliqué le président de l’Ufip Énergies et Mobilités, Olivier Gantois.
Une hausse relativement faible
Si cette nouvelle hausse attendue est relativement faible, elle pourrait engendrer de nouvelles difficultés d’approvisionnement en carburant si les automobilistes se ruaient dans les stations-service avant qu’elle ne survienne. Déjà, lundi 3 avril, environ 11 % des pompes étaient en rupture d’au moins un carburant dans l’Hexagone et plus d’un tiers des stations étaient en difficulté en Île-de-France.
En somme, la décision de huit pays de l’Opep de limiter leur production de pétrole a eu pour conséquence une augmentation des prix du baril de Brent et devrait entraîner une hausse des prix du diesel en France dès cette semaine.
Si la hausse reste relativement faible, elle pourrait causer des difficultés d’approvisionnement en carburant. Il est donc conseillé aux automobilistes de ne pas se précipiter dans les stations-service pour faire le plein avant l’augmentation prévue.
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