Les interventions pour impayés de facture d’énergie, synonymes de coupures ou de limitations de puissance chez les consommateurs, ont augmenté de 10 % en 2022, selon le médiateur national de l’énergie. Cette augmentation représente un total de 863 000 coupures ou limitations de puissance pour l’année 2022. Selon la directrice générale du médiateur, Frédérique Fériaud, l’inflation sur les produits du quotidien est probablement une explication à cette hausse.
Fin de la trêve hivernale
À partir du 1er avril, fin de la trêve hivernale, les fournisseurs pourront relancer ces interventions pour impayés. Toutefois, selon la nouvelle disposition réglementaire qui entrera en vigueur à cette date, il n’y aura plus de coupure d’électricité directement. Les fournisseurs auront l’obligation de laisser une puissance minimale pendant 60 jours pour laisser le temps aux clients en difficulté de trouver une solution pour s’acquitter du paiement de leurs factures. Les coupures de gaz pourront, quant à elles, reprendre.
Protection des consommateurs
La directrice générale du médiateur, Frédérique Fériaud, demande d’aller plus loin dans la protection des consommateurs. Elle plaide pour qu’un droit à une alimentation minimale en électricité soit instauré pour tous et tout au long de l’année, et non pas dans une limite de 60 jours. Réduire la puissance permet d’alimenter des appareils électriques essentiels, comme un frigo ou de brancher un téléphone, mais pas d’avoir un fonctionnement normal. Pour Frédérique Fériaud, c’est la seule solution pour permettre aux usagers précaires d’avoir des conditions de vie décentes.
« Nous ce qu’on demande, c’est d’aller plus loin dans la protection des consommateurs. Soit instauré un droit à une alimentation minimale en électricité pour tous et tout au long de l’année », et non pas dans une limite de 60 jours. Réduire la puissance « permet d’alimenter des appareils électriques essentiels », comme un frigo ou de brancher un téléphone « mais pas d’avoir un fonctionnement normal », a-t-elle précisé. Pour Frédérique Fériaud, c’est la seule solution pour permettre aux usagers précaires d’avoir « des conditions de vie décentes ».
EDF privilégie les réductions de puissance aux coupures
Avant même l’entrée en vigueur, en avril, de cette mesure pour repousser les coupures de 60 jours, EDF avait fait savoir qu’elle privilégierait les réductions de puissance aux coupures. Ainsi, dès l’an dernier, le médiateur a recensé 157 000 coupures contre 254 000 en 2021, avec une forte augmentation des réductions de puissance, soit environ 610 000, contre 448 000 l’année précédente.
La rénovation énergétique des logements
À long terme, Frédérique Fériaud réclame également d’aller plus loin dans la rénovation énergétique des logements. Isoler les logements et aller beaucoup plus vite est la solution pour réduire la précarité énergétique.
En somme, la fin de la trêve hivernale permet aux fournisseurs d’énergie de relancer les interventions pour impayés. Les coupures d’électricité ne pourront être effectives qu’après 60 jours. En revanche, les coupures de gaz pourront reprendre.
La directrice générale du médiateur, Frédérique Fériaud, demande d’aller plus loin dans la protection des consommateurs en instaurant un droit à une alimentation minimale en électricité tout au long de l’année. EDF privilégie les réductions de puissance aux coupures pour éviter les coupures.
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