En Algérie, les autorités policières ont réussi à démanteler un réseau mondial impliqué dans le trafic de migrants vers l’Europe.
En effet, les passeurs acheminaient les candidats à l’exil depuis la Syrie et le Liban vers l’aéroport de Benghazi, en Libye. Les migrants étaient ensuite conduits en Algérie via la ville frontalière de Debdeb et transportés jusqu’à Oran, la grande métropole de l’ouest, avant de traverser clandestinement vers l’Europe. Cette opération a été menée par le Service central de lutte contre le crime organisé (SCLCO), et a permis l’arrestation de quinze membres de ce réseau.
Un réseau international de trafic de migrants démantelé
Le réseau de trafic de migrants démantelé par les autorités algériennes était composé de neuf Syriens et de six Algériens. L’enquête, qui a duré près de cinq mois, a permis de remonter la trace de ce réseau qui avait mis en place une chaîne d’acheminement des migrants depuis la Syrie et le Liban vers l’aéroport de Benghazi en Libye. Dans le détail, les membres du réseau conduisaient ensuite les migrants par la route vers la ville libyenne de Ghadamès, avant de les acheminer clandestinement en Algérie via la ville frontalière de Debdeb.
Les migrants devaient ensuite se rendre à Oran, où ils étaient regroupés avant de traverser clandestinement vers l’Europe. Pour ce genre de service, les membres du réseau exigeaient des sommes « exorbitantes » en devises pour leur service, et ils ont été interpellés en possession de plus de 11 000 dollars, 8 920 euros ainsi que des sommes en livres libanaises et syriennes.
Les autorités algériennes ont souligné que le démantèlement de ce réseau est une étape importante dans leur lutte contre le trafic de migrants, un fléau qui a pris de l’ampleur ces dernières années en Algérie. En effet, ce pays est devenu une importante plaque tournante pour les migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe via la Méditerranée.
La lutte contre le trafic de migrants, une priorité en Algérie
Le démantèlement de ce réseau de passeurs de migrants s’inscrit dans le cadre de la politique algérienne de lutte contre le trafic de migrants. D’ailleurs, les autorités algériennes ont mis en place depuis plusieurs années des mesures pour lutter contre ce fléau qui touche le pays.
En septembre 2019, les autorités algériennes ont annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif de surveillance des frontières terrestres pour lutter contre l’immigration clandestine et le trafic de migrants. Ce dispositif comprend notamment des drones, des caméras de surveillance, des radars et des centres de commandement.
Puis, en décembre 2021, l’Etat algérien a également signé avec l’Union européenne un accord de coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de migrants. Cet accord prévoit notamment la formation des policiers algériens aux techniques de lutte contre le trafic de migrants, ainsi que la mise en place d’un système d’échange d’informations entre l’Algérie et l’Union européenne.
Enfin, le démantèlement de ce réseau de passeurs de migrants vers l’Europe est une victoire significative pour les autorités algériennes et un pas de plus vers la lutte contre le trafic humain à l’échelle internationale. Il est important de souligner que le trafic de migrants est un crime odieux qui peut causer des souffrances inimaginables aux victimes et surtout à leurs familles.
Les efforts pour mettre fin à ce fléau doivent être intensifiés, non seulement en Afrique, mais également dans le monde entier. Cette opération sera sans doute le point de départ pour une lutte plus efficace contre les réseaux de passeurs et un encouragement pour les pays à travailler ensemble pour mettre fin à ce crime.
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