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Carburants en France : faut-il craindre une pénurie pour ce week-end de Pâques ?

pénuries de carburant

Carburants – La levée du mouvement de grève dans plusieurs raffineries a permis une nette amélioration de la situation ces derniers jours. Mais l’Île-de-France reste à la peine, avec plus de la moitié des stations-service du Val-de-Marne en difficulté.

Des chiffres encourageants

Alors que le week-end de Pâques approche à grands pas, les derniers chiffres publiés par le gouvernement, ce jeudi à 13 heures, indiquent que 6,63 % des stations sont en difficulté, c’est-à-dire en rupture partielle ou totale d’un ou plusieurs carburants. La situation s’améliore nettement par rapport à la semaine dernière, même si des ruptures persistent, en Île-de-France notamment.

Des réquisitions suspendues

La levée de certains blocages, comme à Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), a permis de désengorger la situation. Mais les nouvelles réquisitions décidées lundi par le ministère de la Transition écologique à Gonfreville-l’Orcher, en Seine-Maritime, la plus grande raffinerie de France, ont été suspendues par la justice. 

La mesure, prise en perspective de ce week-end pascal, a été jugée illégale par le tribunal administratif de Rouen, puisque les réquisitions doivent être limitées dans le seul but d’assurer les besoins des services publics.

Hausse imminente des prix du diesel

La raffinerie de Donges en grève

La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) reste en grève, au minimum jusqu’à ce vendredi soir. Les syndicats doivent se réunir dans la journée pour décider de la suite à donner à leur mouvement.

L’Île-de-France, région la plus à la peine

Si la tendance est au réapprovisionnement des stations et donc, à une moindre pénurie, la région francilienne demeure fragilisée par de nombreuses stations-service en rupture totale ou partielle. Le Val-de-Marne est même en tête des départements les plus en difficulté, avec 51,81 % des stations en rupture d’au moins un carburant. Suivent les Hauts-de-Seine (39,74 %) et Paris (38,78 %).

Prix des carburants

Les départements de l’ouest se rétablissent

Dans le reste de la France, une amélioration est à noter. Plusieurs départements de l’ouest semblent désormais avoir retrouvé une situation correcte, avec moins de 15 % de stations en difficulté, un chiffre qui descend à 3,38 % en Ille-et-Vilaine, alors que 22 % des stations étaient en rupture totale ou partielle une semaine plutôt. Seuls le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire dépassent encore le seuil d’un quart de leurs stations en rupture.

Pas de souci sur les autoroutes

Si vous comptiez prendre l’autoroute pour vous échapper quelques jours, pas d’inquiétude à avoir : vous pourrez faire le plein sans vous retrouver coincé sur une aire au milieu de votre trajet. Deux sociétés d’autoroutes, Vinci et l’APRR (Paris-Rhin-Rhône) ont mis en place des mesures pour garantir l’approvisionnement en carburant sur l’ensemble de leur réseau.

Pour rappel, Total a décidé de bloquer temporairement ses prix à 1,99 euro le litre, peu importe le type de carburant, à partir de ce vendredi. Cette mesure sera en place jusqu’à ce que les stations ne rencontrent plus de problèmes d’approvisionnement. 

pénurie de carburant

Cette décision intervient alors que le prix du SP95-E10 a augmenté en moyenne de deux centimes par litre pour atteindre 1,91 euro, tandis que le prix du gazole a baissé d’un centime pour atteindre 1,81 euro par litre, selon les derniers chiffres officiels publiés lundi.

Pour résumer, la levée de certains blocages a permis une nette amélioration de la situation des stations-service en France. Néanmoins, l’Île-de-France demeure la région la plus touchée par la grève, avec plus de la moitié des stations en rupture d’au moins un carburant dans le Val-de-Marne. 

Malgré tout, la situation s’améliore dans le reste de la France et les sociétés d’autoroutes ont mis en place des cartes interactives pour permettre aux automobilistes de s’informer en temps réel des disponibilités de carburant. 

Outre cela, la décision de Total de bloquer momentanément ses prix est également une bonne nouvelle pour les usagers de la route. Toutefois, il est important de rappeler que cette grève a des conséquences économiques et environnementales qui doivent être prises en compte. Il est donc impératif que cette crise soit résolue rapidement.

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Marie Pernez

Rédactrice web depuis plus de 7 ans
Rigoureuse et passionnée par l'écriture
Contact : marie.pernez@salonfeminin.fr