Marie Pernez
Le RSA (Revenu de Solidarité Active) et les allocations familiales sont deux aides sociales importantes pour les foyers modestes en France. À partir du 1er avril 2023, ces prestations sociales seront revalorisées afin de mieux prendre en compte l’inflation et l’évolution des prix. Voici les nouveaux montants.
Le RSA revalorisé
Le RSA est une aide sociale destinée à soutenir les foyers modestes en France. À partir du 1er avril 2023, le montant du RSA sera revalorisé de 1,3 %. Ainsi, une personne seule bénéficiant du RSA verra son allocation passer de 565,48 € à 573,47 € par mois. Pour un couple sans enfant, le montant sera de 860,74 €, soit une augmentation de 11,12 € par mois.
Pour les foyers avec enfant(s), les montants sont les suivants :
- 1 enfant : 1 081,41 € (+14,01 €)
- 2 enfants : 1 297,13 € (+16,80 €)
- 3 enfants : 1 552,55 € (+20,10 €)
- Par enfant supplémentaire : +255,16 € (+3,30 €)
Ces revalorisations permettent ainsi d’accompagner les foyers les plus modestes en France, qui ont été particulièrement touchés par la crise économique et sociale causée par la pandémie de COVID-19.
Revalorisation des allocations familiales
Les allocations familiales sont une aide sociale destinée aux familles ayant des enfants à charge. À partir du 1er avril 2023, ces allocations seront également revalorisées. Les nouveaux montants sont les suivants :
- Pour 2 enfants : 135,08 € (+1,75 €)
- Pour 3 enfants : 291,38 € (+3,77 €)
- Par enfant supplémentaire : +156,30 € (+2,03 €)
Il est important de mentionner, que cette revalorisation du RSA est la première depuis novembre 2019. Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et vise à améliorer le pouvoir d’achat des personnes en difficulté.
Un geste insuffisant pour certains
Si cette revalorisation est bienvenue pour les personnes concernées, sur les réseaux sociaux, certains acteurs associatifs estiment qu’elle est insuffisante. En effet, le montant du RSA reste en deçà du seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian. Ainsi, pour une personne seule, le seuil de pauvreté est de 1 063 € par mois.
De même, certaines associations de défense des familles estiment que les allocations familiales ne sont pas suffisantes pour aider les familles à faire face aux dépenses liées à l’éducation des enfants. Elles demandent donc une revalorisation plus importante de ces prestations.
Une question de priorités politiques
Au-delà de la question des montants, cette revalorisation soulève la question des priorités politiques en matière de lutte contre la précarité et la pauvreté. Pour certains, cette revalorisation est insuffisante au regard des besoins des personnes concernées et de la situation économique et sociale actuelle.
D’autres estiment qu’elle représente un effort financier important pour l’État et qu’elle s’inscrit dans une politique globale de lutte contre la pauvreté, qui comprend également des mesures comme la prime d’activité ou l’augmentation du Smic.
Des mesures pour réduire les inégalités
Ces revalorisations des allocations familiales et du RSA s’inscrivent dans une politique plus large de lutte contre les inégalités. C’est pourquoi, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat des ménages modestes, notamment la revalorisation de la prime d’activité et la mise en place d’une aide à la garde d’enfants pour les familles monoparentales.
Ces mesures ont pour objectif de réduire les inégalités et de lutter contre la pauvreté en France. En outre, elles permettront aux ménages modestes de mieux faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire.
Pour résumer, la revalorisation des allocations familiales et du RSA à partir du 1er avril est une bonne nouvelle pour les ménages modestes en France. Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large de lutte contre les inégalités et visent à améliorer le pouvoir d’achat des personnes en difficulté.
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