Marie Pernez
Actualités – L’histoire de la cagnotte en soutien au policier impliqué dans la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre a pris une tournure inattendue et délicate. Lancée par le chroniqueur d’extrême-droite Jean Messiha, cette collecte de fonds avait pour objectif de soutenir le fonctionnaire mis en examen pour homicide volontaire. Cependant, cette initiative controversée a suscité de vives réactions, et la famille de la victime a décidé de porter plainte.
En effet, les révélations troublantes concernant les mensonges propagés par Jean Messiha et le détournement présumé de données à caractère personnel pourraient entraîner de graves conséquences pénales pour le créateur de la cagnotte.
Une cagnotte qui fait polémique
La cagnotte mise en place pour soutenir le policier qui a tué le jeune Nahel à Nanterre le 27 juin dernier avait suscité une vive polémique. Lancée par le chroniqueur d’extrême-droite Jean Messiha, cette cagnotte avait récolté plus d’1,6 million d’euros, destinés à la femme du fonctionnaire. Or, cette initiative pourrait bien se retourner contre son créateur.
Jean Messiha : Des infractions multiples pointées du doigt
La famille du jeune homme tué par le policier a déposé plainte contre Jean Messiha pour différentes infractions, dont « escroquerie en bande organisée, recel d’escroquerie en bande organisée, détournement de finalité d’un traitement de données à caractère personnel et recel de détournement de finalité d’un traitement de données à caractère personnel ».
Les avocats de la famille ont également dénoncé les « mensonges » du chroniqueur, qui avait présenté le fonctionnaire de police comme un « héros du Bataclan » et Nahel comme un « multirécidiviste ».
Des révélations troublantes
Il s’avère que le policier n’a pas participé à l’intervention lors des attentats à Paris, contrairement aux affirmations de Jean Messiha. De plus, les informations sur Nahel, qui auraient été divulguées par des membres des forces de l’ordre pour le « criminaliser », auraient violé le secret de l’instruction. Ces révélations jettent une lumière troublante sur la création de la cagnotte et pourraient entraîner des conséquences pénales importantes pour son initiateur.
Des peines sévères en jeu
Les infractions reprochées à Jean Messiha sont passibles de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 euros. Mais ce n’est pas tout, car la cagnotte elle-même pourrait être interdite si elle était utilisée à des fins autres que celles prévues initialement, c’est-à-dire aider la famille du policier.
Si cet argent venait à être utilisé pour « payer une amende, une sanction ou des dommages et intérêts », la cagnotte serait alors considérée comme illégale et devrait être restituée.
Des conséquences lourdes pour les bénéficiaires de la cagnotte
Les avocats de la famille de Nahel n’ont pas hésité à étendre leurs plaintes à toutes les personnes bénéficiant de la cagnotte, y compris les membres de la famille du policier.
Selon eux, ces bénéficiaires seraient également coupables de recel d’escroquerie en bande organisée. L’accumulation de ces infractions pourrait entraîner jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende d’un million d’euros, ce qui représente une peine très sévère.
En conclusion, cette affaire de cagnotte illustre les risques et les conséquences qui peuvent découler de gestes impulsifs et controversés. La polémique suscitée par cette collecte de fonds met en évidence la nécessité de respecter la légalité et l’éthique dans de telles initiatives.
Les protagonistes de cette histoire devront faire face à la justice pour répondre de leurs actes, et la famille de Nahel attendra une réponse équitable à la suite de cette affaire.
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