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Un pesticide interdit découvert dans l’eau potable : quelles sont les conséquences ?

eau potable France

Le chlorothalonil, un fongicide commercialisé par Syngenta et interdit en France depuis 2020, est présent dans près d’un prélèvement sur deux d’eau potable en France. 

C’est le résultat du dernier rapport publié par le laboratoire d’hydrologie de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) de Nancy, qui a évalué la présence de plus de 157 pesticides et métabolites de pesticides dans l’eau potable. En outre, deux composés ont été quantifiés dans plus de 50 % des échantillons d’eaux brutes ou traitées, dont le métabolite du chlorothalonil R471811, qui conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois.

Des composés « émergents » peu dosés

Le laboratoire d’hydrologie de l’ANSES évalue tous les trois ans la présence dans l’eau potable de composés chimiques « émergents », peu ou pas dosés lors des contrôles réguliers. 

Dans cette nouvelle campagne, plus de 136 000 résultats ont été collectés dans chaque département français, y compris l’outre-mer, via des prélèvements d’eaux brutes ou traitées. Sur les 157 pesticides recherchés, 89 ont été détectés au moins une fois dans les eaux brutes et 77 dans les eaux traitées.

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Le métabolite du chlorothalonil R471811, un cas qui se dégage

Selon l’ANSES, le métabolite du chlorothalonil R471811 est le métabolite de pesticide le plus fréquemment retrouvé, dans plus d’un prélèvement sur deux. De plus, il conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois. Cette limite de qualité, fixée en 2007 à 0,1 microgramme par litre pour chaque métabolite pertinent, n’a toutefois pas de signification sanitaire, selon la Direction générale de la santé. En attendant des informations complémentaires, la DGS recommande de se baser sur les valeurs allemandes, fixées à 3 microgrammes par litre.

Des effets encore peu connus des métabolites sur la santé

En 2019, l’Union européenne a interdit le chlorothalonil en le classant cancérogène de catégorie 1B, avec un potentiel cancérogène pour l’être humain supposé. Dans un avis diffusé l’année dernière, l’ANSES s’alignait sur celui de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), étant donné le manque de données pour prouver que le métabolite chlorothalonil R471811 ne partage pas le mode d’action de la substance active parente aboutissant à des tumeurs rénales chez le rat ou la souris. 

Par précaution, l’agence française estimait donc que ce métabolite devait être considéré comme pertinent et faire l’objet de la même vigilance que la substance active.

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Des actions nécessaires pour la sécurité de l’eau potable

Bien que la limite de qualité pour les métabolites de chlorothalonil n’ait pas de signification sanitaire, la présence de résidus de fongicides dans l’eau potable est une préoccupation majeure. Les pesticides et autres produits chimiques utilisés dans l’agriculture peuvent causer de graves problèmes environnementaux et de santé publique. 

La contamination de l’eau potable par des produits chimiques toxiques peut causer des maladies graves chez les humains et les animaux. Les résultats de l’étude de l’Anses soulignent donc l’importance de la surveillance régulière de la qualité de l’eau potable.

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Les autorités doivent prendre des mesures pour réduire la contamination de l’eau potable par les produits chimiques agricoles. Cela pourrait inclure l’interdiction de certains pesticides, le développement de pratiques agricoles plus durables et la mise en place de mesures de protection des sources d’eau potable. Il est également important que les consommateurs soient informés de la qualité de l’eau potable et des risques potentiels pour la santé associés à la consommation d’eau contaminée.

En somme, la présence de résidus de fongicides dans l’eau potable en France est une préoccupation majeure pour la santé publique et l’environnement. Le rapport de l’Anses souligne la nécessité de poursuivre la surveillance régulière de la qualité de l’eau potable, ainsi que la mise en place de mesures pour réduire la contamination par les produits chimiques agricoles. 

Il est également important que les consommateurs soient informés de la qualité de l’eau potable et des risques potentiels pour la santé associés à la consommation d’eau contaminée. La sécurité de l’eau potable est essentielle pour la santé publique et doit être une priorité pour les autorités responsables.

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Marie Pernez

Rédactrice web depuis plus de 7 ans
Rigoureuse et passionnée par l'écriture
Contact : marie.pernez@salonfeminin.fr