Marie Pernez
Des étudiants mobilisés contre la réforme des retraites ont été pris pour cibles par des militants d’extrême droite ces derniers jours. Ces attaques ont eu lieu à Paris, Rennes, Lyon et Montpellier. Les organisations de jeunesse dénoncent ces violences et réclament des sanctions à l’encontre des auteurs.
Réforme des retraites : des commandos d’extrême droite baptisés Waffen Assas s’en prennent aux étudiants parisiens
Les étudiants parisiens ont été attaqués par des militants d’ultradroite appartenant aux commandos Waffen Assas. Ces derniers ont agressé un cortège étudiant lors de la manifestation du 23 mars, puis ont attaqué des personnes situées sur des blocages de l’université Paris 1, au niveau du centre René-Cassin.
Les victimes ont été poursuivies avec des couteaux et des barres de fer. Si certains ont pu se réfugier, d’autres ont été blessés, comme un camarade qui a eu le nez et la mâchoire fracturés.
Le manque de sanctions critiqué par les organisations de jeunesse
Les organisations de jeunesse dénoncent l’absence de sanctions à l’encontre des auteurs de ces violences. L’Alternative, un syndicat étudiant, regrette que ces attaques se déroulent souvent sur les lieux d’études sans qu’aucune sanction ni protection ne soient prévues. Pour Salomé Bondoux, étudiante en sciences politiques, il est inadmissible que ce genre de personnes puisse agir en toute impunité.
« c’est hallucinant de voir encore en 2023 des attaques d’extrême droite dans les facs. Ce genre de personnes ne peuvent pas agir en toute impunité, il faut des sanctions », a-t-elle déclaré au micro de BFM.
Des attaques qui se multiplient dans plusieurs villes de France
Paris n’est pas la seule ville touchée par ces violences. À Rennes, Lyon et Montpellier, des étudiants sont agressés et blessés. Les syndicats étudiants s’inquiètent d’une capacité à se coordonner de ce groupuscule qui pourrait rassembler 20 à 30 personnes à Rennes. À Montpellier, des jeunes fascistes ont fait irruption sur le campus de l’Université Paul-Valéry.
Enfin, à Lyon, une bagarre entre étudiants a éclaté devant le campus de Lyon-3 Jean-Moulin. Selon l’Unef, il s’agirait d’une attaque de militants de la Cocarde, syndicat étudiant d’extrême droite.
Des militants d’extrême droite qui s’en prennent à de simples étudiants
Les organisations de jeunesse s’indignent que des militants d’extrême droite s’en prennent à de simples étudiants mobilisés contre la réforme des retraites. Ils dénoncent une violence inacceptable envers des personnes qui ne font que défendre leurs droits. Ils réclament que les auteurs de ces violences soient sanctionnés et que des mesures soient prises pour protéger les étudiants.
Des solutions à mettre en place
Face à ce phénomène, les organisations de jeunesse proposent plusieurs solutions. Elles réclament tout d’abord des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces violences. Elles demandent également à l’Etat de mettre en place un dispositif de sécurité renforcé dans les universités, avec la présence de policiers ou de gendarmes en civil.
Enfin, elles proposent de sensibiliser les étudiants à la lutte contre les discriminations et le racisme, afin de prévenir l’émergence de groupes extrémistes au sein des universités. Des formations sur les valeurs républicaines et la tolérance pourraient être mises en place à destination des étudiants, mais aussi des enseignants et des personnels universitaires.
Cette mobilisation contre les violences d’extrême droite dans les universités est nécessaire pour défendre les valeurs démocratiques et garantir la sécurité des étudiants. L’Etat doit prendre des mesures concrètes pour faire cesser ces attaques et garantir la liberté d’expression et le droit de manifester. Les organisations de jeunesse appellent les étudiants à rester mobilisés et à ne pas se laisser intimider par les groupes d’extrême droite.
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